jeudi 24 octobre 2013

Yves Olive

Automne en Bourgogne

La Côte d’Or scintille insolente et prospère.
Des halos de lumière où plages de ciel bleu
Transcendent le vignoble, irisent de mystère,
Des villages blottis, les rapprochant de Dieu.

Dans le creux des vallons, la couleur automnale
S’exprime lentement par des reflets changeants,
Offrant une palette, à l’heure vespérale,
De jaune puis de rouge intenses et vibrants.

Des clochers dispersés impriment leurs sillages,
Se répondant au loin en de subtils concerts.
Des plaines alentour, tels de puissants mirages,
S’exhalent des secrets qui planent dans les airs.
  
Aux sœurs des Hospices de Beaune

Bien au-delà des ans, de la misère humaine,
Leur souffle règne encor en lutte à la douleur.
La grandeur d’âme était leur œuvre souveraine.
Le pauvre y retrouvait dignité et chaleur.

De ces lieux imprégnés de compassion immense
S’élève un chant d’espoir pour tout le genre humain.
Elles ont humblement apporté délivrance
Au malheureux qui souffre en son rude chemin.
  
Crépuscule d'automne

La nuée insistante obscurcit la montagne.
Une pâle lueur plane sur le vallon,
De sa clarté livide irise la campagne
Où la brume tenace éloigne l’horizon.

Tout à coup dans le ciel, déchirant un nuage,
Un pur jaillissement se révèle soudain,
S’intensifie alors en un vibrant présage,
Rayonnant sur les champs tel un phare divin.

Yves  Olive



Sur ses ailes déployées l’automne dépose sa palette.
Les vignes s’éclairent de pourpre et d’or.
La lumière diaphane et captivante nous enveloppe.
L’odeur de la terre mêlée au raisin fraîchement cueilli enivre.
Car la Terre c’est le vin, le pain, cette coupe éternelle offerte où l’homme communie.

Annie Olive, inspirée par la Bourgogne dans le sillage de son mari

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire