Clair obscur
Poussé par le désir d’atteindre une autre rive,
J’entrais dans la forêt, comme on part dans la nuit,
Pour rejoindre la source et plonger dans l’eau vive,
En prenant ce chemin s’offrant à moi sans bruit.
La ville et ses flonflons, ses strass et ses lumières,
Maquille ses bas-fonds d’un trait mal assuré
D’où le fard dégouline en couvrant ses paupières,
Dérisoires atours d’un quotidien fané.
Là-bas dans la pénombre, à côté de la source,
Le vent du soir se lève et fait chanter le bois.
Le feuillage murmure en arrêtant sa course,
Et c’est l’évènement qui rappelle autrefois
Dans le ciel étoilé recouvrant la ramure,
La nuit prend ses quartiers calmes et rassurants.
Le coucou chante au loin et seul dans la nature,
Avec le cœur léger, je fredonne en rentrant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire