jeudi 28 novembre 2013

Roland Jourdan

Le renouveau

C'est le printemps, mes chers petits,
Toutes les plantes éveillées,
C'est le Printemps, mais qui le dit,
Dans les buissons et les feuillées ?

Les jonquilles et boutons-d'or
Mettent le jaune à la pelouse,
Les primevères plus encor
Rendent la jacinthe jalouse.

Tandis que le fier cerisier
Semble être saupoudré de neige
Et qu'un rossignol embusqué
Module son premier arpège.

Tous les bourgeons sont aux balcons ;
Sur les branches des langues vertes
Font d'étonnants signes abscons
Pour s'élancer aux découvertes.

La tourterelle du matin
Vocalise son gai solfège,
Offrant au Printemps florentin
Son plus mélodieux privilège.


La sublime étrangère

Lorsqu'Elle nous revient du fond de l'Univers,
La prunelle de smalt et les rêves mystiques,
Notre Muse fredonne en ondes galactiques,
Ce que, scribes zélés, nous traduisons en Vers.

De sons en ricochets et de mots à l'envers,
Elle va susurrant en propos fantastiques ;
Mais nous n'appréhendons, de nos ondes métriques,
Que quelques beaux éclats des trésors entrouverts.

Si nous réussissons, malgré les jalousies,
A rejoindre les choeurs, en songes fantaisies,
C'est que, Fille des dieux, ses chants harmonieux

Ne seront entendus que par qui bien écoute
Et reviendrons toujours d'espaces lumineux,
En rapportant l'espoir, dissiper notre doute.


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