samedi 10 novembre 2012

Luce Dulac

Console-toi mon cœur


Console-toi mon cœur, si nul ne te console,
Pourquoi pleurer toujours comme un enfant puni,
Sans un cri ton chagrin qui jamais n'est fini
Te livre au désespoir d'enfant dans une école.
               Console-toi mon cœur !

Mon cœur éloigne-toi des lointains crépuscules,
Chacun d'eux est venu vers toi comme un vainqueur,
Et te faisant trop lourd de son propre malheur,
Il t'obsède aujourd’hui de tous ses matricules.
                 Éloigne-toi mon cœur !

Dégage-toi mon cœur, des formes et des heures,
Quitte la chambre tiède aux espoirs infinis
Qui sommeillent en toi, sans objets définis,
Comme sous le couvert tranquille des demeures.
                 Dégage-toi mon cœur !

La nuit que j'attendais pour que mon cœur s'y jette
M'inonde de parfums, de lumière et de voix,
Sous les brumes des soirs des chemins d'autrefois
D'un passé qui n'est plus ce rêve qu'on regrette.
                " Console-toi, mon cœur ! "

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